Publications téléchargeables de Marcel Leroux
Marcel Leroux (1982) : « Températures marines et précipitations sur les littoraux de l’Afrique tropicale », Norois, 116 : 479-497
Résumé : L’observation révèle qu’il n’y a pas de relation simple et directe entre les températures de la mer et les précipitations littorales. L’enchaînement des processus qui conduisent à la précipitation montre par contre qu’il existe des équations pluviogéniques différentes dictées par des conditions structurales spécifiquement tropicales.
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Marcel Leroux (1987) : « L’Anticyclone Mobile Polaire, relais des échanges méridiens : son importance climatique », Géodynamique, 2, 2 : 161-167
Résumé : Les phénomènes météorologiques tropicaux dépendent naturellement des conditions offertes par la zone tropicale elle-même, et notamment des conditions énergétiques et structurales qui lui sont spécifiques. Mais ces conditions strictement zonales ne suffisent généralement pas à rendre compte de la complexité des phénomènes tropicaux, qui dépendent aussi dans une très large mesure de facteurs aérologiques extratropicaux. La circulation atmosphérique formant un tout – qui ne peut être appréhendé que globalement- il est ainsi nécessaire d’observer, à la source, des phénomènes qui, après avoir traversé les zones tempérées, pénètrent ensuite dans la zone tropicale et interfèrent avec les conditions qui lui sont alors offertes. Ces transferts méridiens sont réalisés par les Anticyclones mobiles Polaires dont il convient de rappeler les caractères essentiels.
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Marcel Leroux (1990) : « Les conditions dynamiques moyennes du climat de la France », Revue de Géographie de Lyon, 65, 2 : 63-79
Résumé : La diversité climatique française, conséquence de l’intervention de facteurs appartenant à de multiples échelles, masque l’unicité du facteur aérologique (à l’échelle considérée) et donc la relative simplicité fonctionnelle de la dynamique du climat. Le facteur météorologique fondamental des latitudes moyennes est l’Anticyclone Mobile Polaire ; il provient du bassin arctique et arrive sur la France, soit directement en passant à l’est du Groenland, soit le plus fréquemment de l’Amérique du nord en ayant traversé l’océan Atlantique. L ‘interférence entre ce facteur mobile et les conditions géographiques particulières offertes par le territoire français, notamment par le relief, détermine des modalités permanentes de circulation dans les basses couches et de distribution de la pluviogenèse. Des conditions particulières, à l’échelle saisonnière, modifient encore ces configurations, qui évoluent d’une situation hivernale caractérisée par un blocage du déplacement zonal des Anticyclones Mobiles Polaires, à une situation estivale au cours de laquelle les régions méridionales sont recouvertes par les mouvements subsidents des marges tropicales.
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Marcel Leroux (1991) : « Déficit pluviométrique hivernal sur la France : autopsie de la situation anticyclonique du 19 décembre 1989 au 25 janvier 1990 », Revue de Géographie de Lyon, 66, 3-4 : 197-206
Résumé : Le déficit pluvio-nival de l’hiver 1989-90 est associé à une stabilité anticyclonique de durée inhabituelle. Sous le couvercle anticyclonique sont observées des températures diurnes élevées mais un fort déficit pluviométrique, tandis que les marges septentrionales et méridionales de la masse de hautes pressions bénéficient de pluies abondantes. Le vaste anticyclone «européen » n’a pas une origine « locale », c’est-à-dire thermique continentale, et il ne constitue pas une masse inerte, mais il est constamment alimenté par des Anticyclones Mobiles Polaires (AMP), masses mobiles d’air polaire froid et pelliculaire, issues du bassin arctique. Les AMP (un total de 25 en 39 jours) s’écoulent, soit à l’ouest du Groenland (17 empruntent la trajectoire « américaine »), soit à l’est (8 suivent la trajectoire « Scandinave »). Leur rencontre sur l’Europe, et le blocage par les AMP plus denses à cause de leur trajectoire plus directe, provoque une agglutination de cellules de hautes pressions sur l’Europe.
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Marcel Leroux (1991) : « La spécificité climatique des montagnes sahariennes », Revue de Géographie Alpine, 79, 1 : 23-42
Résumé : Les massifs centraux baignent dans la même tonalité climatique que l’immensité saharienne dont ils émergent. Leur originalité climatique est associée à l’altitude qui modifie les températures, et à la latitude, qui autorise l’intervention des dynamiques tempérée et tropicale dispensatrices d’éventuelles précipitations. La dynamique tempérée, principalement responsable des pluies hivernales, se manifeste par l’intrusion profonde des Anticyclones Mobiles Polaires (AMP) dans la ceinture zonale des Hautes Pressions tropicales. La dynamique tropicale caractérise la période estivale, la partie septentrionale des lignes de grains qui se développent dans la structure inclinée de l’Équateur Météorologique (ÉMI ou « FIT ») ne pouvant apporter ici que des précipitations modérées. Ces facteurs aérologique du climat sont sujet à d’importante variations à l’échelle actuelle comme à l’échelle paléoclimatique.
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Marcel Leroux (1992) : « Déficit pluviométrique hivernal sur la France : autopsie des agglutinations anticycloniques des hivers de 1988 à 1992 », Sécheresse, 3, 2 : 103-113
Résumé : Les sécheresses ne frappent pas seulement les régions tropicales. Depuis 1988, la France souffre de sécheresse hivernale chronique. Les perturbations cycloniques porteuses de pluie qui viennent de l’Atlantique ont été depuis quatre ans moins nombreuses qu’en temps normal sur l’ouest de l’Europe. Il y règne une stabilité, liée à la présence de hautes pressions atmosphériques, qui les écarte. Les auteurs suggèrent, dans cet article, que ces hautes pressions viennent de l’Arctique et se fixent sur la France.
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Marcel Leroux (1993) : « La dynamique des situations météorologiques des 21-22 et 26-27 septembre 1992 dans le sud du couloir rhodanien », Revue de Géographie de Lyon, 68, 2-3 : 139-152
Résumé : Les pluies diluviennes associées aux situations météorologiques des 21-22 et 26-27 septembre 1992 sont dues au déplacement rapide de deux AMP de trajectoire méridienne directe sur l’Atlantique, précoces et puissants. Cette puissance leur permet de s’écouler, en « nappe » et par les ensellements, au-dessus du relief ibérique vers la Méditerranée occidentale, et de provoquer une forte remontée d’air chaud et humide vers la France méridionale, où le relief amplifie le caractère orageux des perturbations. Le mois de septembre 1992 se caractérise par un nombre élevé d’AMP de trajectoire fortement méridienne. Ces événements s’inscrivent dans une évolution climatique commandée par le refroidissement continu des régions arctiques.
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Marcel Leroux (1993) : « Chronique rhodanienne, L’automne pluviométrique 1993 dans le sud du couloir rhodanien », Revue de Géographie de Lyon, 68, 4 : 259-263
(En guise de) Résumé : Le précédent numéro de la revue (RGL, vol.68 n°2/3), consacré aux excès pluviométriques, et notamment au drame de Vaison-la-Romaine du 22 septembre 1992, venait à peine de paraître… et la pluie s’abattait à nouveau, violente, destructrice, sur les départements du sud du couloir rhodanien, un an après, à nouveau un 22 septembre…
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Marcel Leroux (1993) : « The Mobile Polar High: a new concept explaining present mechanisms of meridional air-mass and energy exchanges and global propagation of paleoclimatic changes », Global and Planetary Change, 7 : 69-93
Résumé : Air-mass and energy transportation is chiefly made by large lenses of cold air, the Mobile Polar Highs, the key factor of meridional air exchanges, which organize migratory units of circulation in troposphere low levels. Mobile Polar Highs (MPHs) originate in the downwards airmotion in high latitudes. The cold air injection organizes a dipolar vortex of very large size (2000/3000 km), the anticyclonic side of this vortex (precisely the MPH) is thin, about 1.5 km thick, by reason of cold air density. Mobile Polar Highs migrate roughly eastwards, with a meridional component towards the tropical zone, through the middle latitudes where they are responsible for weather variability and for rain-making conditions. Their own thermo-dynamic evolution and relief divide them into fragments, and they supply the low-layer of the trade circulation, and eventually the monsoon (previously trade) circulation of a cross-equatorial drift. Eastwards movement and disposition of relief govern the MPHs paths and determine distinct aerological domains; in one of these domains, China is precisely located at the eastern Asian exit of MPHs, stopped by the Himalaya/Tibet range, on their southern side during their eastwards migration. Power of the MPH, connected with its density, as observed in winter in the present conditions, is a function of the initial temperature, namely of the polar radiative conditions. It is precisely in the high latitudes that radiation balance and temperature changes are the most important, at all scales of time, from the seasonal to the palaeoclimatic scale, while in tropical latitudes the changes are comparatively always weak. Two modes of troposphere general circulatin are a result of this mechanism: (1) A rapid mode of circulation, connected with acold situation in polar latitudes, is characterized by strong and extended MPHs and strong wind at all latitudes and all levels. (2) A slow mode of circulation, connected with a warm situation in polar latitudes, is characterized by weak and less extended MPHs, and weak winds at all latitudes and all levels. Insolation and surface boundary conditions of high latitudes are the key control of MPHs dynamics, and therefore the key control of palaeoclimatic changes.
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Marcel Leroux (1993) : « Le temps est-il devenu fou en France ? », Fusion n°48, pp 42-50
Résumé : La violence des événements météorologiques récents en France et en Europe, ainsi que la sécheresse de ces dernières années, ont mis en lumière un changement climatique réel n’ayant que peu de choses à voir avec l’effet de serre additionnel. Marcel Leroux discute ici du concept des Anticyclones Mobiles Polaires, et son utilité pour expliquer ces changements climatiques.
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Marcel Leroux (1995) : « Changements climatiques : les prévisions démenties par la réalité », Fusion n°55, pp. 4-17
Résumé : L’évolution climatique observée, notamment celle des températures et des précipitations, n’est pas conforme aux prévisions du scénario dit « effet de serre ». L’espace atlantique nord forme une unité de circulation bien individualisée, dont la dynamique est contrôlée par les Anticyclones Mobiles Polaires, AMP. L’évolution du champ de pression montre que la même cause, c’est-à-dire le refroidissement de l’Arctique, a des effets thermiques et pluviométriques régionaux différents en fonction de la dynamique des AMP et des transferts méridiens associés. L’observation de faits similaires dans le Pacifique nord confirme le peu de signification d’une estimation de l’évolution climatique considérée à l’échelle globale, et montre que les modèles numériques sont inaptes à simuler l’évolution du climat.
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Marcel Leroux (1995) : « La dynamique de la Grande Sécheresse sahélienne », Géocarrefour, 70 , 3-4 : 223-232
Résumé : L’explication de la Grande Sécheresse sahélienne a suscité une succession d’engouements passagers, ou de « modes ». Un changement climatique d’une telle ampleur déborde très largement du cadre africain et ne peut s’inscrire que dans la dynamique des échanges méridiens (circulation générale). Le refroidissement de l’Arctique, par l’intermédiaire de la puissance accrue des AMP, augmente le dynamisme de l’hémisphère météorologique nord, qui provoque une migration d’ensemble des structures tropicales pluviogènes, de 200 à 300 kilomètres en direction du sud.
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Marcel Leroux (1997) : « Climat local, climat global », Revue de Géographie de Lyon, 72 , 4 : 339-345
Résumé : L’évolution récente des températures de la France semble, à première vue, confirmer le scénario du « réchauffement global ». Mais la hausse des températures, qui ne concerne pas toutes les stations, peut être attribuée (sans que l’on connaisse les parts respectives) à la topographie et à l’effet « de serre » urbain et notamment aux températures nocturnes. Mais l’influence de la ville est loin de tout expliquer : le facteur dynamique intervient par les advections chaudes de sud et par le caractère anticyclonique renforcé et de longue durée qui accroît l’effet de la stratification aérologique urbaine sur les températures.
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Marcel Leroux (2000) : « Analyse météorologique des pluies torrentielles des 12 et 13 novembre 1999 dans le Languedoc-Roussillon », Géocarrefour, 75 , 3 : 179-188
Résumé : Les pluies torrentielles des 12 et 13 novembre 1999 dans le Languedoc- Roussillon sont associées à deux Anticyclones Mobiles Polaires (AMP) de forte puissance qui se sont écoulés, l’un sur l’Atlantique puis sur la Méditerranée occidentale et l’autre sur l’Europe centrale puis sur la Méditerranée orientale. Le rétrécissement du couloir dépressionnaire entre les apophyses méridionales de ces deux AMP a concentré la formidable énergie méditerranéenne et l’a canalisée vers le golfe du Lion. La rencontre énergique dans les basses couches le long d’une ligne de convergence méridienne, entre ce flux d’est très humide et rapide et un fragment de l’AMP de trajectoire atlantique dévié vers le sud-ouest de la France par la barrière des Cantabriques-Pyrénées, a provoqué une ascendance violente et des pluies intenses aux conséquences dramatiques.
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Marcel Leroux (2000) : « Les phénomènes extrêmes récents s’inscrivent-ils dans une évolution perceptible du temps ? », Géocarrefour, 75, 3 : 261-270
Résumé : La dynamique du temps dépend de facteurs proches et lointains. L’évolution récente du temps peut donc être analysée selon deux approches : la première, statistique et probabiliste, à partir des données d’observations stationnelles donne des résultats limités et incertains, la seconde examine l’évolution des paramètres climatiques dans une unité aérologique, celle de l’Atlantique Nord dont fait partie la France. Dans cette unité, commandée par la dynamique des AMP, en raison du refroidissement de l’Arctique, le temps évolue depuis les années 1970 vers plus de violence et le risque naturel météorologique s’accroît. C’est une réalité (inverse de celle prévue par le présumé global warming) dont il faut tenir le plus grand compte dans les programmes de prévention contre les conséquences de ce durcissement du temps.
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Marcel Leroux (2001 et 2002) : « Les climats subtropicaux dits « méditerranéens » et les climats de la Méditerranée (1re et 2de parties) », L’information géographique, 4 et 1 : 304-320 et 34-52
Résumé : À la limite entre zone tempérée et zone tropicale, dans les latitudes subtropicales (entre environ 40 et 30 °N et S) s’étendent des climats dits « méditerranéens », par référence au lieu de leur définition initiale, caractérisés par deux saisons bien tranchées : une saison fraîche (voire froide) et pluvieuse centrée sur l’hiver, et une saison chaude (voire très chaude) et non pluvieuse (ou vraiment très sèche) centrée sur l’été. Ce type de climat doit ses caractéristiques à la dynamique des AMP (Anticyclones Mobiles Polaires), responsables des pluies hivernales, et à leur agglutination en cellules anticycloniques (AA) qui à l’inverse amènent la stabilité et la non pluviosité estivale. Ce climat de transition se rencontre aux latitudes subtropicales, de manière simple, en Californie, au Chili central, en Australie méridionale, et sur le versant atlantique de l’Ibérie et du Maroc. Les AMP trouvent en Méditerranée des conditions dynamiques particulières, les quatre entrées principales de l’air polaire étant déterminées par le relief. Après passage accéléré dans les défilés, les AMP se reforment sur la Méditerranée et dévient devant eux vers le nord des flux sud chaud et chargés d’un riche potentiel précipitable, les mêmes reliefs organisant alors la distribution des pluies, souvent violentes. La rencontre et l’affrontement des AMP de trajectoire différentes provoquent les vents forts, coups de vent et tempêtes, et les paroxysmes thermiques et pluviométriques qui caractérisent le climat méditerranéen.
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Marcel Leroux (2002) : « « Global Warming » : mythe ou réalité ? L’évolution réelle de la dynamique du temps », Annales de Géographie, 111, 624 : 115-137
Résumé : Le scénario du Global Warming est une hypothèse issue de modèles théoriques, proclamée mais non démontrée. Les contradictions sont nombreuses entre les prévisions et les faits climatiques observés. La courbe thermique globale n’a pas de signification climatique réelle. L’évolution climatique n’est pas globale, mais régionale, comme dans l’unité aérologique de l’Atlantique Nord où la façade ouest se refroidit tandis que le quart nord-est se réchauffe. Les années 1970 représentent un tournant climatique fondamental (que les modèles n’ont pas « vu ») qui se traduit par une augmentation progressive de la violence et de l’irrégularité du temps (mode rapide de la circulation générale).
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Marcel Leroux (2003) : « Réchauffement global : une imposture scientifique », Fusion n°95, pp 36-58
Résumé : Le réchauffement global est une hypothèse issue de modèles théoriques et fondée sur des relations simplistes, qui annonce une élévation de la température, proclamée mais non démontrée. Les contradictions sont nombreuses entre les prédictions et les faits climatiques directement observés, l’ignorance délibérée de ces distorsions flagrantes constituant une imposture scientifique.
Certes, les années 70 représentent un tournant climatique fondamental (que les modèles n’ont pas « prévu ») qui se traduit par une augmentation progressive de la violence et de l’irrégularité du temps, associée à une modification de mode de la circulation générale (mode rapide). Toutefois, le problème fondamental n’est pas de prévoir le climat de 2100, mais de déterminer les modalités et les causes du tournant climatique récent, pour être en mesure de prévoir efficacement l’évolution du temps du futur proche.
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Marcel Leroux et Alexis Pommier (2003) : La cause réelle de la canicule, dossier adressé à la presse, suite aux interprétations hasardeuses données à la canicule d’août 2003.
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Marcel Leroux (2004) : « Le réchauffement climatique est un mythe ! », interview in Agriculture et environnement n°18, pp 3-6
Résumé : Aujourd’hui, il n’est presque plus possible de participer à un colloque consacré à l’agriculture sans que soient évoqués le réchauffement climatique et l’effet de serre. Préoccupation majeure de l’agriculteur, la question du climat suscite un intérêt évident car ses aléas ont des répercussions immédiates sur les résultats des exploitations.
Marcel Leroux, professeur en climatologie à l’université Jean Moulin de Lyon III et directeur depuis 1986 du Laboratoire de Climatologie, Risques, Environnement (CNRS), est l’auteur du premier livre de climatologie en français traduit en anglais, La Dynamique du temps et du climat (éditions Dunod, 1996). Après la parution de The Meteorology and Climate of tropical Africa, aux Editions Springer en 2001, il achève son troisième ouvrage, Global Warming, myth or reality?, qui sera disponible en décembre.
Pour ce climatologue iconoclaste, qui conteste la validité des modèles informatiques actuels, les variations climatiques s’expliquent tout naturellement, lorsque l’on prend en compte ce qu’il appelle les anticyclones mobiles polaires (AMP), vastes lentilles d’air glacial de 1500 mètres d’épaisseur et de 2.000 à 3.000 km de diamètre, générées quotidiennement par les pôles et se déplaçant vers l’équateur.
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Marcel Leroux (2007) : « Les échanges méridiens commandent les changements climatiques ». Séminaire de travail sur l’évolution du climat du 5 mars 2007, Académie des Sciences, 12 p.
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Marcel Leroux (2007) : « La fable du réchauffement climatique », interview in La Nouvelle Revue d’histoire n°31, pp. 15-18
Résumé : L’exploitation excessive de la nature ou encore les nuisances provoquées par la société industrielle et l’économie de gaspillage sont des réalités évidentes. Certains de leurs effets sont visibles, d’autres moins. En marge de ces réalités préoccupantes naissent cependant des modes ou des phobies qui s’apparentent à des mystifications. L’une d’entre elles est la question du « réchauffement global » de la planète, tarte à la crème d’habiles charlatans qui rapportent gros, misant sur la crédulité et la peur du public.
Pour en savoir plus, nous avons interrogé Marcel Leroux, professeur émérite de climatologie, ancien directeur du LCRE (Laboratoire de climatologie, risques, environnement) du CNRS, membre de l’American Meteorological Society et de la Société météorologique de France.
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En plus (d’une partie) du travail de Marcel Leroux ici mis(e) à disposition, voici de quoi prolonger vos lectures : deux thèses dirigées par le regretté climatologue, celles d’Alexis Pommier et Emmanuel Barbier, ainsi que quelques articles.
Alexis Pommier (2005) : Analyse objective de la dynamique aérologique de basses couches dans l’espace Atlantique Nord : Mécanisme et Évolution de 1950 à 2000, thèse de doctorat de l’université Lyon 3, 319 p.
Résumé : L’étude de l’activité synoptique (après reconstruction par algorithme) durant la période 1950-2000 sur l’espace Atlantique Nord permet de valider l’hypothèse selon laquelle la variabilité climatique peut être expliquée par les variations des comportements des caractéristiques des trajectoires des anticyclones et des dépressions.
Les examens menés à partir des deux bases de données (anticyclones et dépressions) ont rendu possible :
– la connaissance très détaillée de l’évolution des différents caractères (fréquence, pression, latitudes, longitudes, durée, distance, vitesse) des anticyclones et des dépressions à toutes les échelles temporelles,
– l’établissement d’un schéma de circulation générale de basses couches hivernale (JFM) montrant l’oscillation durant la période d’étude entre deux modes. Le mode « homogène » de principalement 1950 à 1970, caractérisé par un réchauffement du bassin arctique occidental, une fréquence accrue des anticyclones et une baisse du nombre des dépressions et le mode contrasté, majoritaire de 1970 à 2000, caractérisé par une intensification du déficit thermique sur le bassin arctique occidental, une baisse du nombre des anticyclones et un accroissement de l’activité dépressionnaire (fréquence et creusement),
– la mise en place d’un schéma explicitant les paramètres engendrant l’occurrence des dépressions profondes.
Ce travail offre donc une meilleure compréhension des mécanisme et de l’évolution de la dynamique aérologique sur la période 1950-2000 dans l’espace nord Atlantique.
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Emmanuel Barbier (2004) : La dynamique du temps et du climat en Amérique Centrale, thèse de doctorat de l’université Lyon 3, 544 p.
Résumé : L’isthme centraméricain se caractérise par un abaissement du relief qui favorise la communication aérologique entre l’Atlantique et le Pacifique. En raison de leur puissance et de la canalisation exercée par le relief, les Anticyclones Mobiles Polaires pénètrent profondément dans la zone tropicale. Le déplacement des AMP et leur ralentissement progressif en direction des Tropiques, la rencontre des continents et de leurs reliefs et les conséquences sur l’écoulement en masse forment des Agglutinations Anticycloniques. Les AMP s’agglutinent et les Lignes de Pulsation deviennent progressivement la circulation d’alizé et/ou mousson. Les flux tropicaux des deux hémisphères météorologiques se rejoignent le long de l’Équateur Météorologique. L’isthme centraméricain constitue un carrefour climatique unique au monde. L’étude des perturbations donne la clé de l’analyse de la dynamique du temps et du climat en Amérique Centrale. L’évolution climatique récente montre une modification du style de circulation générale depuis les années 1970.
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Didier Soto (2012) : Analyse géographique des changements climatiques des surfaces continentales de l’espace nord-atlantique pendant le Tardiglaciaire würmien, thèse de doctorat de l’université Lyon 3, 372 p. + Annexes
Résumé : Cette thèse propose une analyse multicritères de 686 sites d’étude, à partir de laquelle sont géovisualisées les caractéristiques bioclimatiques des stades et interstades du Tardiglaciaire. La cartographie des données obtenues, principalement grâce au croisement de trois méthodes de quantification, permet d’opposer plusieurs domaines paléoclimatiques distincts au sein de l’aire d’étude. Le synchronisme relatif des géochronologies étudiées met en avant la position centrale de l’Océan Atlantique Nord dans la détermination des changements climatiques abrupts de la période. Toutefois, le réexamen des principaux scénarii de forçage océanique révèle certaines de leurs limites en ce qui concerne le déclenchement, l’auto-entretien et la téléconnexion du signal climatique. En revanche, l’exploration d’autres mécanismes physiques permet de valider l’hypothèse selon laquelle la dynamique des masses d’air est une composante essentielle dans le forçage des changements climatiques du Tardiglaciaire. Cependant, le modèle théorique usuel de circulation atmosphérique ne permet pas de reconstituer avec précision la dynamique paléoclimatique. Une des principales innovations de cette thèse est donc de proposer l’expérimentation d’un modèle de circulation générale, celui de l’Anticyclone Mobile Polaire (AMP), qui permet une explication globale des changements climatiques par la détermination de deux modes distincts de circulation aérologique (rapide et semi-rapide). L’avantage de ce modèle réside dans sa capacité à analyser de manière pertinente la diversité des évolutions paléoenvironnementales sur l’aire d’étude.
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Nouaceur Z. (2000) : « Évolution récente des lithométéores en Mauritanie », Sécheresse, 11, 1 (pp ?)
Le début : Les lithométéores représentent des types de temps caractéristiques des régions arides et semi-arides. Depuis les années 70, les fréquences des observations de ces types de temps en Mauritanie ont connu des taux jamais égalés. Cette situation exceptionnelle coïncide avec le début d’une sécheresse climatique qui a caractérisé toute la région sahélienne et l’Afrique de l’Ouest. La dégradation de l’environnement mauritanien et sahélien qui découle de ce déficit pluviométrique est l’élément précurseur de cette nouvelle tendance.
Hargraves C., et Bryant E.A. (2005) : « Mobile polar highs over Australia: origins and effect on rainfall », in Morrison R.J., Quin S et Bryant E.A. (éd.), Planning for Natural Hazards – How Can We Mitigate the Impacts?, GeoQuEST Research Centre, University of Wollongong, pp. 167-175
Résumé : Mobile Polar Highs (MPHs) are masses of cold air that move out aperiodically from the Antarctic Icecap and eventually cross Australia. Their movement from the Weddell Sea and the Lambert Glacier was monitored between 26 March and 20 July 2004 using daily satellite images and synoptic charts. Their leading edge appears on these images as a distinct arced cloudband. The patterns of MPHs were then linked to significant rainfall events – >50 mm in 24 hrs – in southeastern Australia. Although most of this area of Australia was in drought over the study period, three major rainfall events resulted from the passage of three of the eleven MPH events mapped. All three events either originated or received cold air injections from the Lambert Glacier. Analysis of MPHs between January and March 2000 also indicated that polar air originating from this latter location could be linked to major rainfall events over southeastern Australia. If this relationship holds over time, then the tracking of MPHs offers a prognosis by several days for heavy rainfalls in southeastern Australia. MPHs appear to be another dynamic element of southern hemisphere circulation influencing the rainfall of southern Australia.
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Amaraoui L., Sarr M. A. et Soto D. (2011) : « Analyse rétrospective de l’évolution climatique récente en Afrique du Nord-Ouest », Physio-Géo, 5 : 125-142
Résumé : La présente étude vise à évaluer et à comprendre les tendances climatiques récentes et les ruptures de stationnarité au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal et sur le proche océan. Pour cela est entreprise une analyse statistique de l’évolution annuelle des températures de l’air, des pressions atmosphériques au niveau de la mer, des précipitations et de la dynamique éolienne.
Les analyses confirment le tournant climatique des années 1970-1980. Ainsi les températures varient-elles localement, avec un réchauffement sensible au-dessus de l’Océan Atlantique entre 40 °N et 14 °N, au Maroc et au Sénégal (région du Nord), alors que le Sud-Est de la Mauritanie se refroidit. De même, le renforcement de la pression atmosphérique est accompagné d’un renversement de l’harmattan, avec une augmentation de la fréquence de sa composante orientale.
L’éclairage apporté par les données paléoclimatiques ne permet pas de déterminer une analogie uniforme avec les deux derniers extrêmes climatiques connus (optimum climatique holocène et dernier maximum glaciaire). Le réchauffement littoral et continental, de même que le renforcement de la composante franchement orientale de l’harmattan, rappellent les caractéristiques de la circulation atmosphérique du début de l’Holocène. Cependant l’augmentation des précipitations au cours des dernières années est moins significatives. Par ailleurs, le renforcement de la pression atmosphérique suggère, d’un côté, le renforcement de l’agglutination anticyclonique continentale et, d’un autre, un affaiblissement de la dépression saharienne pendant l’été.
Le signal climatique s’avère donc complexe à saisir, dans ses dimensions spatiale et temporelle, et requiert d’étendre l’étude à d’autres variables aussi bien qu’à d’autres périodes analogues.
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Ceux qui voudront pousser plus loin leurs recherches se reporteront avec profit à ces livres de Marcel Leroux :
Marcel LEROUX (2004) : La Dynamique du temps et du climat, Dunod, 368 p.
Quatrième de couverture :
L’intérêt croissant pour le climat et son devenir, l’hypothétique liaison entre un réchauffement global et la pollution industrielle et urbaine (et ainsi l’éventuelle responsabilité de l’Homme dans la modification du milieu), la fréquence accrue des catastrophes naturelles récentes et leur amplification par les médias, soulignent la nécessité de disposer des connaissances de base de la » machine climatique « . Cet ouvrage offre les connaissances indispensables à la compréhension de ces phénomènes et permet de les situer à leur juste place dans l’espace et le temps. Divisé en trois parties, il traite des phénomènes du climat et de leurs fondements physiques et géographiques :
• Circulation générale de la troposphère : rayonnement solaire, anticyclones mobiles polaires (AMP), agglutinations anticycloniques (AA) et circulation tropicale.
• Dynamique du temps à travers les perturbations : processus de la pluviogenèse, anticyclones mobiles polaires sous les latitudes polaires, tempérées et tropicales, lignes de pulsation dans les alizés et les
moussons, activité de l’équateur météorologique et cyclones tropicaux.
• Variabilité climatique à toutes les échelles de durée, de l’échelle paléoclimatique à celle de l’évolution climatique récente, notamment dans l’hémisphère Nord.
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants se spécialisant en météorologie, climatologie, océanographie, paléoclimatologie, géophysique externe, géographie physique, risques et catastrophes naturelles, environnement… Il intéressera également tout lecteur curieux des phénomènes météorologiques et de leur fonctionnement.
MARCEL LEROUX est professeur à l’université Jean Moulin, Lyon III, directeur du Laboratoire de Climatologie, Risques Naturels, Environnement (CNRS-UMR 5600).

Marcel LEROUX (2005) : Global Warming – Myth or Reality?, Springer, 510 p.
Quatrième de couverture :
To date, definitive answers to questions about ultimate causes and effects of global warming remain elusive. In Global Warming – Myth or Reality?, Marcel Leroux seeks to separate fact from fiction and lays out the scientific case of the sizable sceptical scientific community that challenges the accepted wisdom.
The book begins with a review of the dire predictions for climate trends, followed by a discussion of the main conclusions of the three reports issued by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). It then reviews the predictions made at the time about global temperatures, rainfall, weather and climate, whilst highlighting the mounting confusion and sensationalism of reports in the media.
Leroux takes a hard and dispassionate look at the reality of the greenhouse effect, the evidence from climate models, and the limitations of those models. He then postulates alternative causes of climate change and analyses the trends for global temperatures, rainfall patterns, dynamics of weather and sea level. He argues that the case for global warming is based on climatology which, with its insufficiencies in the understanding and explanation of weather phenomena, does not support this prediction. Leroux draws attention to a number of priorities that climatologists could consider in order to understand the processes of climate change, integrate them into deterministic climate models, and predict accurately changes of climate in the near future. The most urgent priority for climatology, the author believes, is to leave the IPCC in order that the discipline remains neutral and returns to the pursuit of its proper ends.

Quatrième de couverture :
In 1983 Marcel Leroux published his two-volume work, Le Climat de l’Afrique Tropicale, under the financial sponsorship of the World Meteorological Organisation. Now he has completely rewritten and updated the book to present the state-of-the-art research into the weather and climate of tropical Africa.